La connaissance de soi

citations de Svami Prajnanpad, réunies et mises en forme par

Daniel Roumanoff

C’est au retour de son premier voyage en Inde en 1959, où il a rencontré Svâmi Prajnanpad, que Daniel Roumanoff s’est mis à apprendre le sanskrit. Après la disparition de son maître en 1974, il s’est consacré à réunir les lettres adressées aux disciples et les entretiens enregistrés, à partir desquels il a publié un certain nom­bre d’ouvrages. Tout naturellement, Daniel Roumanoff a cherché les sources des formules sanscrites employées par Svami Prajnanpad dans les lettres et les entretiens.
Voici, par exemple, deux formules citées par le maître, qui peu­vent paraître, à première vue, étranges, voire paradoxales :
«Tout en vérité est neutre.»
«Ce n’est ni par l’action, ni par la progéniture, ni par la riches­se, mais seulement en se rendant libre qu’on peut obtenir l’immortalité.»
La première vient de la Chândogya Upanisad, la seconde de la Kaivalya Upanisad.
Svâmi Prajnanpad, comme il le disait si bien lui-même, n’ensei­gnait pas mais se contentait de répondre aux questions qu’on lui posait et qui se référaient le plus souvent au quotidien. Pour mieux se faire comprendre, il illustrait ses propos par des histoires.
Aussi Daniel Roumanoff a-t-il mis, en regard des citations des Upanishad, les histoires vécues racontées par Svamiji, classées par thèmes, qui viennent illustrer et expliciter les citations.
Dans ce va-et-vient entre des formules très anciennes et des histoires très récentes et proches de nous, on découvre le caractère étonnant des propos de Svâmi Prajnanpad. Ce maître d’exception a su faire le lien entre l’Orient et l’Occident et mettre la sagesse ancienne à la portée de l’homme d’aujourd’hui.
Le but de la vie, c’est d’aller du relatif à l’absolu, par le dépas­sement du relatif et non pas par le rejet du relatif ; c’est aller de ce qui est petit vers ce qui est grand, car comme dit la Chândogya Upanisad : «Il n’y pas de bonheur dans ce qui est petit ou limité». Pour faire ce chemin, il est nécessaire d’apprendre à se connaître soi-même. C’est le sujet de ce livre.

Quelques témoignages sur cet enseignement :

«L’enseignement de Svâmi Prajnânpad repose sur quatre piliers : vivre consciemment le moment présent, neutraliser le mental, se connaître pour agir de manière juste et faire l’expérience de l’unité.»

«L’enseignement de Svâmi Prajnânpad explicite de manière pratique le passage de la dualité à la non-dualité.»

«Rarement enseignement fut aussi net et précis. Avec rigueur et clarté, Svâmi Prajnânpad démonte les rouages de notre mental et  » découvre  » le jeu de nos émotions qui nous séparent sans cesse de  » ce qui est « . Chemin de lucidité et d’acceptation.»

«Un enseignement précieux pour cheminer vers la sagesse. Swâmi Prajnânpad propose des outils qui permettent de grandir en utilisant la vie quotidienne.»

Extrait du livre :
Extrait de l’avant propos :

Ce livre, élaboré à partir des lettres et des entretiens enregistrés de Svâmi Prajnânpad, répond à deux besoins.
D’abord à celui de mon ami et codisciple Roland de Quatrebarbes (1925-1985) qui trouvait que l’enseignement de Svâmi Prajnânpad était difficile à comprendre et regrettait qu’il n’ait pas été donné sous forme d’histoires ou de paraboles. En fait, c’est exactement ce que faisait Svâmiji. Les histoires et les illustrations pour expliciter son ensei­gnement abondent et j’ai eu l’idée de les rassembler pour satisfaire à la demande de Roland.
Par ailleurs, de mon côté, aussi émerveillé que je fusse de l’enseignement de Svâmiji, je ne pouvais m’empêcher parfois de m’étonner et parfois même de m’inquiéter de certaines formulations du maître qui me paraissaient peu orthodoxes par rapport à la tradition. Je me demandais sur quoi il s’appuyait pour formuler son enseignement avec tant de force et d’assurance.
Lors de nos entretiens, chaque fois que cette pensée me passait par la tête et sans que j’aie jamais osé lui poser cette question directement, Svâmiji me citait en sanskrit un ou plusieurs versets tirés le plus souvent des Upanisad qui explicitaient et confirmaient ce qu’il venait de me dire.
En travaillant par la suite sur la présentation de l’ensei­gnement de Svâmi Prajnânpad, l’idée m’est venue d’écrire un premier livre où son enseignement serait présenté sous forme d’histoires pour répondre à la demande de Roland, puis un second livre qui répondrait aux préoccupations de ceux qui seraient plus sensibles à la recherche des sources traditionnelles.
En fin de compte, il m’est apparu qu’il ne fallait pas isoler les citations des Upanisad des histoires qui les illustraient de manière vivante. Mais pour présenter le texte qui va suivre il a été nécessaire de résoudre un certain nombre de difficultés : (…)

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